Les élèves ont découvert l’intérêt des Méthodes Pratiques et Scientifiques au travers d’une expérience digne de la série « Les Experts ». Ici, pas de Hummer, pas de lunettes noires, pas de dialogues inutiles… que du réel et des manipulations, des expérimentations dans l’objectif de découvrir l’ADN et les techniques pour l’extraire et le comparer…
Après une explication détaillée et vivante des concepts mis en jeu devant les groupes MPS du lycée, le contexte de l’étude est posé : « on a prélevé différents échantillons sur la scène de crime dont un chewing-gum ». Il s’agit pour les élèves de comparer les échantillons d’ADN prélevés sur la scène à ceux prélevés sur trois suspects : Victor, Jeanne et Béatrice.
Laurence Héchard commence par une présentation du matériel de laboratoire. Les élèves sont captivés ; ils découvrent des équipements qu’ils ne sont pas habitués à manipuler. La présentation se poursuit par la description de leur usage, ce qu’il faut faire, ce qu’il convient d’éviter afin de ne pas détériorer le matériel ou polluer les échantillons prélevés.
Une fois les techniques de biologie moléculaire expliquées, les élèves ont digéré les différents échantillons par une enzyme de restriction et ont analysé les fragments obtenus par électrophorèse. Cette technique consiste à placer les échantillons d’ADN préalablement découpés dans un gel d’agarose et à soumettre à un courant électrique qui va provoquer la migration des brins d’ADN vers le pôle positif. À charge électrique négative équivalente, les brins d’ADN se déplaceront donc en fonction de leur longueur, les plus petits fragments migreront plus vite que les grands. L’analyse sous UV de l’ADN permet de révéler les différents profils ADN.
Une fois ces opérations réalisées, les élèves observent les différentes bandes d’ADN obtenues pour chaque suspect (empreintes génétiques) et comparent leur profil à celui de l’ADN extrait du chewing-gum retrouvé sur la scène du crime.
La photo ci-dessus montre le résultat de l’électrophorèse des échantillons. De gauche à droite, les colonnes représentent les différentes profils d’ADN : le chewing-gum, Béatrice, Jeanne et Victor.
Par comparaison, il apparait que les profils génétiques sont très semblables pour les deux colonnes de gauche.
Laurence Héchard met en garde les élèves sur une conclusion trop hâtive : nous ne savons pas qui a commis le crime. La seule certitude peut être exprimée par
: le chewing-gum a été laissé sur la scène de crime par Béatrice…
Cette conclusion permet d’ouvrir un échange sur les enjeux des biotechnologies (tests ADN, tests de paternité, fichiers nationaux…).
Les élèves seront bientôt confrontés à une mise en scène qui leur permettra de jouer le rôle du technicien scientifique « préleveur » ou bien du technicien scientifique « analyseur » . Chaque équipe interviendra sur une « scène de crime » et l’ensemble des experts MPS devront résoudre l’énigme proposée…
Article de présentation de l’intervention de l’Experte ADN
École de l’ADN